Le réchauffement climatique écourte nos nuits de sommeil, voici pourquoi – Edition du soir Ouest-France

Le réchauffement climatique écourte nos nuits de sommeil, voici pourquoi - Edition du soir Ouest-France

Le réchauffement climatique aussi un impact sur notre sommeil. Une étude scientifique danoise révèle que la boom des températures écourte de 44 hours la durée annuelle du sommeil chez les habitants du monde entier. Et cela pourrait s’aggraver. explications.

Les conséquences du réchauffement climatique sont multiples et visibles partout sur la planete. Sur les êtres humains aussi. La hausse des températures n’arrange pas notre sommeil. Elle réduirait notre temps passé dans les bras de Morphée et ce, où que l’on vive sur la planete. C’est ce que révèle une nouvelle étude publiée dans la revue One Earthpar des chercheurs de l’université de Copenhague et de l’Institut Max Planck de Berlin.

« On sait depuis longtemps que les fortes chaleurs augmentent le nombre de décès et d’hospitalisations et détériorent les performances humaines, mais les mécanismes biologiques et comportementaux individuels n’avaient jamais été vraiment étudiés […]† Dans cette étude, nous fournissons la première preuve à l’échelle planetaire que des températures plus élevées que la moyenne écourtent le sommeil humain », précisent ces scientifiques dans un communiqué.

lire also : Quatre astuces pour dormir mieux quand il fait chaud

lire also : Voici la température ideal de votre chambre pour bien dormir

7 millions de nuits analysées

Pour arriver à établir des estimations assez précises, ils ont fait appel à plus de 47 000 adultes vivant dans 68 pays différents, sur tous les continents (sauf l’Antarctique). Ils les ont équipés de bracelets connectés et ont pu ainsi enregistrer 7 millions de nuits de sommeil entre 2015 et 2017, qu’ils ont croisées avec les données météorologiques locales.

Results : ils sont parvenus à estimer que nous perdons en average 44 précieuses heures de récupération par an, ce qui représente 11 nuits avec moins de 7 heures de sommeil, and raison du réchauffement climatique.

Et ce n’est qu’un debut. D’ici 2100, si les températures continuent de grimper et si rien n’est mis en œuvre pour limiter cette boom​, nous pourrions tous voir nos nuits écourtées de 50 to 58 heures chaque année. Selon cette étude danoise, une nuit très chaude, où le thermomètre poster plus de 30 °C, fait perdre en average 14 minutes de repos nocturne à un adulte. Autre constat : plus la chaleur est importante, plus la probabilité de dormir moins de 7 heures (le temps nécessaire pour une nuit réparatrice) est forte.

lire also : Avons-nous vraiment besoin de huit heures de sommeil par nuit ?

La chaleur retarde l’endormissement et avance l’heure du reveil. Les femmes sont davantage touchées par cette perte de temps de sommeil. (Photo : Fotolia)

Une question de refroidissement corporel

Concretement, la chaleur retarde l’endormissement et avance l’heure du réveil. Le phenomène est loin d’être isolé. Selon Kelton Minor, chercheur à l’université de Copenhague, au Danemark, qui a dirigé les recherches, la proportion de la population touchée par le dérèglement de ses nuits de sommeil est « huge »

Quand on sait qu’une nuit au-dessus de 25 °C dans une ville d’un million d’habitants expose 46 000 personnes supplémentaires à des nuits trop courtes, « la canicule qui sévit actuellement en Inde et au Pakistan peut donc entraîner une perte de sommeil considérable pour des milliards d’individus », alert le chercheur dans le journal britannique The Guardian.

Femmes et seniors davantage touches

Dans ce domaine, nous ne sommes toutefois pas tous logés à la meme enseigne. D’après les authors de l’étude, la perte de sommeil est 25% plus élevée chez les femmes que chez les hommes et les personnes âgées de plus de 65 ans and souffrent deux fois plus que les autres. Pour une raison simple, l’endormissement passe par un refroidissement corporel. Or celui-ci est plus lent chez les femmes, et les seniors ont quant à eux plus de mal à réguler la chaleur de leur corps que le reste de la population.

Les chercheurs avancent aussi que les populations vivant dans les pays à faibles revenus pourraient aussi être davantage concernées par cette perte d’heures de repos nocturne. La faute à une absence de système de climatisation, selon eux. Une explication qu’ils reconnaissent toutefois ne pas pouvoir prouver et qui necessite d’autres études pour le confirmer.

lire also : Peut-on rattraper le sommeil en retard ? Cinq experts responder

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *