au cœur du plus tentaculaire scandale de corruption en Afrique du Sud

au cœur du plus tentaculaire scandale de corruption en Afrique du Sud

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Lors d'une manifestation pour demander la démission du président sud-africain Jacob Zuma, le 12 April 2017, à Pretoria.  Un homme tient une pancarte sur laquelle on peut lire « Zap Zupta » and référence à M. Zuma et à ses liens avec la famille Gupta.  Une fratrie accusée d'avoir pillé les caisses de l'Etat avec la complicité de l'ex-president.

Les Sud-Africains n’y croyaient plus. Et pourtant, mardi 7 juin, la police de Dubaï a confirmé l’arrestation de deux individus « parmi les suspects les plus recherchés d’Afrique du Sud » : Atul et Rajesh Gupta. Selon les Emirats arabes unis (EAU), les deux frères ont été appréhendés sur la base d’une notice rouge d’Interpol, publiée à la demande de Pretoria, où ils sont poursuivis pour fraude et blanchiment d’argent dans le cadre d’ un contrat public. Le dossier qui leur vaut cette arrestation représente une infime partie, seulement, the ce qui est reproché aux frères Gupta.

Avec leur aîné, Ajay, Atul et Rajesh Gupta sont au cœur du plus tentaculaire scandale de corruption depuis l’avènement de la démocratie en Afrique du Sud. Tenue pour responsable de la déliquescence de la puissance publique sud-africaine avec la complicité de l’ancien président Jacob Zuma, la fratrie d’origine doenne est accusée d’avoir méthodiquement pillé les caisses de l’Etat ans, jus de dix pendant ‘à la démission forcée de Jacob Zuma, en 2018, et leur fuite, jusque-là présumée, à Dubaï.

lira aussia Article reserved at nos subscribers En Afrique du Sud, the commission d’enquête sur la « capture de l’Etat » dévoile ses premiers résultats

Plus que de l’argent, c’est le pouvoir lui-meme que sont suspectés d’avoir détourné les frères Gupta. A tel point que l’Afrique du Sud a creé une expression pour designer le scandale : state capture la « capture d’Etat ». Depuis 2018, une commission d’enquête a entendu plus de trois cents témoins raconter comment les chemins de fer, l’entreprise publique d’électricité, les services fiscaux ou encore la compagnie aérienne nationale ont été « captures » par les Gupta et leurs associates.

Dans l’un des volets de son rapport, dont les conclusions sont attendues mi-juin, le juge Raymond Zondo, à la tête de la commission, décrit un Jacob Zuma devenu le pantin des Gupta, si puissants qu’ils auraient offert des postes the ministre ou de haut responsable d’entreprises publiques de leur salon. Auditionné par la commission en 2021, le cofondateur de l’ONG britannique Shadow World Investigations Paul Holden estime la somme des contrats frauduleux alloués à des sociétés liées aux Gupta à plus the 3.5 billions de dollars (3.3 billions d’euros) .

Surprise generale

Ces dernières semaines, les arrestations en lien avec le travail de la commission Zondo se sont multipliées en Afrique du Sud. Avec une absence notable : celle des Gupta eux-mêmes. La nouvelle de l’arrestation d’Atul et Rajesh Gupta pourrait ainsi constituer la plus spectacular victoire du president Cyril Ramaphosa, élu sur la promesse de mettre fin à la corruption endémique de l’ère Zuma. A condition de se traduire par une extradition et un procès en Afrique du Sud, ce qui est loin d’être acquis. Les circumstances dans lesquelles a été communiquée l’arrestation des deux frères – à la surprise générale – invitation à la prudence.

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