AFP, publié le dimanche 05 juin 2022 at 15h46
« Nouvelle étape » dans la conquête spatiale de la Chine: trois astronautes on rejoint dimanche le « Palais céleste », la station que Pékin construct and orbite et qui devrait désormais être occupée en permanence.
Le vaisseau de leur mission Shenzhou-14 a été propulsé par une fusée Longue-Marche 2F, qui a décollé à 10H44 locales (02H44 GMT) du center de lancement de Jiuquan, dans le désert de Gobi (nord-ouest). La télévision publique CCTV a diffusé en direct les images du lancement.
Après environ « sept heures de full », le vaisseau s’est d’abord amarré à la station spatiale, a précisé CCTV.
Puis vers 20h50 à Pékin (12H50 GMT), les trois astronautes on pénétré dans le module principal de la station, selon l’agence spatiale chargée des vols habités (CMSA).
Comme l’équipage précédent de la mission Shenzhou-13, rentré mi-avril, les trois astronautes, dont une femme, devraient rester environ six mois dans la station spatiale.
Nommée en chinois Tiangong (« Palais céleste ») mais également connue par son acronyme CSS (pour « Chinese space station » en anglais), elle devrait être pleinement opérationnelle d’ici la fin de l’année.
L’équipage comprend Liu Yang, 43 ans, qui fut la première femme chinoise dans l’espace (2012).
Elle est accompagnée de Chen Dong (43 ans) et Cai Xuzhe (46 ans), qui effectue son premier full dance l’espace après 12 ans de préparation.
Principal défi pour l’équipage de Shenzhou-14: la reception et l’installation de deux nouveaux modules-laboratoires, qui viendront s’amarrer à la station.
Ils seront lances depuis la Terre en juillet et octobre. Ces derniers viendront considérablement agrandir le volume et l’envergure de la station spatiale.
– Relay and orbit –
« Après avoir réussi à amarrer les modules, l’équipage devra utiliser un bras robotique pour les saisir, les désamarrer, les faire pivoter de 90 degrés et les amarrer à un autre port », explique Chen Lan, analyste du site Go Taikonauts.com , spécialisé dans le program spatial chinois.
Ces procedures crucials devront être réalisées en coordination avec les ingénieurs sur Terre.
« La Chine n’a jamais réalisé une opération aussi complex auparavant, qui n’a eu lieu que sur Mir et la Station spatiale Internationale (ISS). Ce sera un vrai test pour l’équipage et le material », souligne Chen Lan.
Une fois ces modules-laboratoires installés, la structure générale de la station aura son aspect final, en forme de T.
Elle sera alors semblable en taille à l’ancienne station russo-soviétique Mir. Sa durée de vie devrait être d’au moins 10 ans, voire de 15 ans.
L’equipage de Shenzhou-14 effectuera aussi des sorties dans l’espace, menera une series d’expériences et assurera la maintenance de Tiangong.
Nouveauté de cette mission: pour la première fois, deux équipages chinois se passeront le relay and orbite dans la station.
Vers la fin de leur séjour, avant de retourner sur Terre, les trois astronautes de Shenzhou-14 vivront and effet quelques jours en orbite avec leurs trois collègues de la future mission Shenzhou-15.
– Occupation permanent –
« Avec Shenzhou-14, les vols spatiaux habités chinois fit une nouvelle étape » avec « le début de l’occupation permanent de la station », déclare à l’AFP Jonathan McDowell, astronome au Center Harvard-Smithsonian pour l’astrophysique, aux États-Unis.
« En d’autres termes, à partir de maintenant, le but, c’est qu’il y ait toujours des astronautes chinois dans l’espace ».
La Chine a été poussée à construire sa propre station en raison de son exclusion de l’ISS, car les Etats-Unis interdisent à la Nasa toute collaboration avec Pékin.
Le géant asiatique investit depuis quelques décennies des milliards d’euros dans son program spatial.
La Chine a envoyé son premier astronaute dans l’espace en 2003. Depuis, elle a réalisé quelques prouesses remarquées, notamment ces dernières années.
Elle a posé début 2019 un engin sur la face cachee de la Lune, une première global. En 2020, elle a rapporté des échantillons de Lune et finalisé Beidou, son système de navigation par satellite, competitor du GPS américain.
En 2021, elle a fait atterrir un petit robot sur Mars et prévoit d’envoyer des hommes sur la Lune à l’horizon 2030.
A plus long term, la Chine envisage de proposer du tourisme spatial, a déclaré en mars Zhou Jianping, le chef d’orchester du program habité chinois.
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