les Rolling Stones ont électrisé Madrid pour le coup d’envoi de leur tournée européenne

les Rolling Stones ont électrisé Madrid pour le coup d'envoi de leur tournée européenne

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Les Rolling Stones : 60 ans the career and images

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PORTFOLIO – Les Rolling Stones debut leur tournée européenne pour fêter leur 60th anniversaire ce mercredi 1er juin 2022 à Madrid (Espagne). L’occasion de revisiter l’histoire de ce groupe de rock anglais mythique.

Parmi les géants du rock, aucun groupe n’a duré aussi longtemps que celui-ci : soixante ans tout pile. Officiellement fondé en juin 1962 à Londres, le gang de Mick Jagger et Keith Richards celebre cet anniversaire depuis mercredi, au seul endroit qui soit vraiment leur place : sur scene. Avec 14 dates européennes seulement, placées sous la bannière « Sixty ». Le public du Garorock de Marmande ou des Vieilles Charrues bretonnes on un temps caressé l’espoir d’en avoir les honneurs. Rate : en France, seules Lyon (le 19 juillet) et Paris (le 23 juillet) participeront à cet autre jubilé, royal lui aussi.

Les Rolling Stones en tournée : une entreprise en déplacement.
Les Rolling Stones en tournée : une entreprise en déplacement.

Stephane Jonathan

Partout, le logo des Rolling Stones' poster.
Partout, le logo des Rolling Stones’ poster.

Stephane Jonathan

Le logo demultiplié

Pour le coup d’envoi, Madrid affichait complete ce mercredi soir, avec 53 000 spectateurs reunis dans l’enceinte stylée du récent Estadio Wanda Metropolitano, temple de l’Atlético de Madrid depuis cinq ans.

Dès la mi-journée, l’excitation monte, palpable, autour et à l’interieur du stade or les techniciens s’affairent encore. la mi-journée, des buvettes non officielles on déjà déballé leur campement sur la dalle extérieure, tabassée par un soleil d’été. Et les premiers spectateurs d’affluer, the longues heures avant l’ouverture des portes. « Ce sera mon 22e concert of the Stones »? explique Thierry, 59 ans et venu special in Madrid. « La première fois, c’était en 1976, j’étais tout minot. †

Au stand de merchandising, les souvenirs s'arrachent à prix d'or.
Au stand de merchandising, les souvenirs s’arrachent à prix d’or.

Stephane Jonathan

Partout, le célèbre logo lippu tirant la langue se démultiplie en milliers d’exemplaires. Sur des casquettes, des vêtements, des tatouages… Le public ressemble à une famille : the parents flanqués leur progéniture, the seniors en masse, the jeunes surexcités aussi. Presque tous arborant un T-shirt du groupe. Manniere d’affirmer son appartenance au clan de « ceux qui déjà vu les Stones ».

Dès 18 heures, la première partie commence par Vargas Blues Band, auquel s’est joint un chanteur nommé John Byron Jagger, neveu du patron de la fête. Elle se poursuit avec le rock lourd et épique du groupe catalan Sidonie. Tandis qu’aux stands de merchandising, les breloques et textiles des marchands du temple s’écoulent à prix d’or auprès d’un public ayant déjà déboursé entre 160 et 380 euros par tête pour entrer.

Dans le stade Wanda Metropolitano, before the concert of the Rolling Stones.
Dans le stade Wanda Metropolitano, before the concert of the Rolling Stones.

Stephane Jonathan

And sign the scene, le déroulé de la journée est poster pour les artistes et techniciens.
And sign the scene, le déroulé de la journée est poster pour les artistes et techniciens.

Stephane Jonathan

Mick Jagger, galvanizer

Anyway, peu après 22 heures, la sono crache l’annonce mythique et attendue : « Ladies and gentlemen : The Rolling Stones. » Un claquement de caisse claire précède un solo de batterie : sur les écrans géants s’affichent des images Charlie Watts, the battery historique des Rolling Stones, disparu and août dernier.

Durant ce court homage, le groupe entre en scene sous les vivats, s’installe, et attaque « Street Fighting Man ». Mick Jagger sidere : à bientôt 79 ans, le chanteur trimballe sa silhouette de jeune homme svelte d’un bout à l’autre du plateau, tout en chantant d’une voix puissante et jamais prize en faute. Cintré de satin rouge, Mick danse, harangue la foule, court parfois encore…

Mick Jagger sidere : à bientôt 79 ans, le chanteur trimballe sa silhouette de jeune homme svelte d’un bout à l’autre du plateau

À ses côtés, les guitarists Keith Richards et Ronnie Wood semblent un peu hors d’âge. Le premier apparaît engoncé sous un triste bonnet et dans une veste léopard assez tarte ; le second poster un regard hagard et une tignasse repeinte en jais… Mais les accords qu’ils plaque sur « 19th Nervous Breakdown » résonnent comme une claque dans la gueule : cinglants et sévères.

HANS KLAUS TECHT/AFP

Illico, le concert déroule des pepites. Le blues gras et soyeux de « Tumbling Dice » précède un pur joyau : « Out of Time » (1966) que le groupe n’avait plus joué en concert depuis… plus d’un demi-siècle ! Roi des cabotins, Mick n’a meme pas besoin d’en faire des tonnes pour que le public chante avec lui et que le stade s’enflamme déjà.

Keith Richards, Imperial

Très impressionnant, Mick Jagger est partout, totalment galvanisant. Chanteur au timbre incroyablement juvénile, il demeure un harmoniciste exemplaire, plein de feeling et d’adresse. Malin, il interpelle le public en espagnol, lui fait entonner « Happy birthday » pour Ronnie Wood (qui a fêté sur scene son 75e anniversaire sous une pluie de confettis), multiplie les « muchas gracias »…

Steve Jordan and Keith Richards.
Steve Jordan and Keith Richards.

HANS KLAUS TECHT/AFP

Le groupe derrière lui bastonne dur. Deux cuivres, deux choristes et deux claviéristes (1) rehaussent la partition d’ampleur harmonique, quand le quintet s’amuse entre rock pur, blues et ballads. Si Ronnie Wood semble à la ramasse plus souvent qu’à son tour (ce pain, au début de « Satisfaction » !), ceux qui pretendaient Keith Richards hors d’usage peuvent revoir leur jugement. Sans jamais trébucher, le guitariste au faciès de vieux pirate tricote des solos puissants et vivants, sait faire groover « Miss You » ou « Midnight Rambler », et envoie « Paint It, Black » étinceler dans la nuit. Au micro en milieu de set, il chante avec le nerf nécessaire le tonique « Happy », puis roucoule comme un crooner destroy sa ballad « Slipping Away ».

« Gimme Shelter » s’impose comme un summet du concert. Hypnotique en diable, c’est un appel à l’aide et à la paix composé en pleine guerre du Vietnam. Ici, la chanson s’accompagne d’une series d’images de Marioupol en ruines et s’habille des couleurs du drapeau ukrainien. Mick Jagger répète à l’envi ces deux mots, comme un mantra : « Gimme Shelter » ( « Donnez-moi un abri »).

Au terme de deux heures et quart d’un concert tendu et jubilatoire, le public est sorti un peu sonné mais formidablement électrisé. Sur le chemin de transhumance pour sortir du stade, beaucoup dégainent une dernière fois leur portable pour une ultimate photo souvenir ou un selfie débile. Et dans le métro surbondé du retour, certains continuaient de chanter les « Ouh Ouh » de « Sympathy for the Devil ». Ivres de musique. Complement Stoned.

Dance les coulisses du concert.
Dance les coulisses du concert.

Stephane Jonathan

(1) Découvrez ce dimanche dance « Sud Ouest Dimanche » l’interview avec Chuck Leavell, director musical et claviériste des Rolling Stones depuis 1982.

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