Rajesh et Atul Gupta, au cœur d’un permanent scandale de corruption en Afrique du Sud, ont été arrêtés aux Emirats arabes unis

Rajesh et Atul Gupta, au cœur d'un permanent scandale de corruption en Afrique du Sud, ont été arrêtés aux Emirats arabes unis

Manifestation, le 7 April 2017, à Pretoria, capitale sud-africaine, the milliers de personnes dénonçant la corruption sous l'ère Zuma.

L’Afrique du Sud tente de les amener devant la justice depuis des années : deux frères de la sulfureuse famille Gupta, au cœur d’un fixed scandale de corruption d’Etat impliquant l’ex-president Jacob Zuma, ont été arrêtés aux Emirats .

Le ministère de la justice sud-africain a déclaré, lundi soir, dans un communiqué, avoir reçu confirmation : « Le ministère de la justice et des services correctionnels confirme qu’il a reçu des informations des autorités des emirates arabes unis (EAU) selon lesquelles les fugitifs Rajesh et Atul Gupta ont été arrêtés. † La police de Dubaï a confirmé, mardi 7 juin, leur arrest et leur probable extradition.

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Les deux pays sont en discussion sur la procedure qui suivra, poursuit-il, ajoutant que « le gouvernement sud-africain continuera à coopérer avec les EAU »† Un accord d’extradition a été finalisé entre les deux pays en 2021. Ajay, Atul et Rajesh Gupta, trois frères d’origine doenne et redoutable trio d’hommes d’affaires, sont accusés d’avoir pillé les caisses de l’Etat sud-africain, avec la complicité de M. Zuma, pendant ses neuf ans au pouvoir (2009-2018).

Interpol a lancé en juillet un avis de recherche contre deux d’entre eux, dans le cadre d’un contrat douteux de 25 millions de rands (1.5 million d’euros) impliquant une entreprise liée à la famille. Le process avait été reporté en juillet « en l’absence des accuses », avait expliqué le parquet national (NPA). Une nouvelle audience avait alors été fixée au 6 September au tribunal de Bloemfontein (centre). Le troisième frère, Ajay, n’est pas concerné par ce chapitre, mais est cité dans une autre affaire de détournements de fonds et corruption.

« Tout ce qu’ils voulaient »

En 2016, après des révélations dans la presse, un rapport accablant sur la corruption généralisée détaille comment la fratrie proche de M. Zuma a remporté de lucratifs contrats publics et participé à la gestion des affaires de l’Etat, allant jusqu’à nommer des ministry. Ils sont accusés d’avoir siphonné les caisses des entreprises publiques dans plusieurs secteurs : l’électricité avec Eskom, les transports avec Transnet et l’aviation avec SAA.

Le trio a fui l’Afrique du Sud peu après la création, en 2018, d’une commission présidée par le juge Raymond Zondo et chargée d’enquêter sur la corruption d’Etat. Un volet remis en avril de son rapport, dont les conclusions sont encore attendues, souligne qu’« il est clair que des le début de son premier mandat, le president Zuma était prêt à faire tout ce que les Gupta voulaient qu’il fase pour eux »

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Ces scandales ont contribution à la chute du chef d’Etat, lâché par son parti et poussé à la démission. Condamné en juillet à quinze mois de prison pour outrage à la justice, il est aujourd’hui en liberté conditionnelle pour raison de santé. Son procès pour corruption, dans une affaire distincte, est toujours en cours.

Le successeur de Jacob Zuma, l’actuel president Cyril Ramaphosa, a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. Mais il a lui-meme été entendu par la commission Zondo.

Arrivés en Afrique du Sud en 1993, les Gupta ont bâti un empire commercial, investissant les secteurs minier, informatique et médiatique. In 2019, le Trésor américain leur a imposé des sanctions et gelé leurs actifs sous sa juridiction. Selon certaines estimations, le trio aurait volé environ 50 milliards de rands (3 milliards d’euros) grâce à leurs activities illicites.

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Le Monde avec AFP

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